King's Singers |
Suzanne Daumann
C’est lors d’une journée
pluvieuse et sombre que les six magiques King’s Singers sont venus en ville,
pour nous apporter l’or de leurs voix, des pensées douces et des sons
enchanteurs. Six voix magnifiques, Patrick Dunachie et Timothy Wayne-Wright,
contre-ténors, Julian Gregory, ténor, Christopher Bruerton et Christopher
Gabbitas, barytons, et Jonathan Howard, basse, sont les King’s Singers en ce
moment. Le sextuor vocal mythique fête ses 50 ans en 2018, et ils ont concocté
un programme unissant des pièces modernes (textes par des poètes contemporains
mis en musique par des anciens membres du groupe), et Noëls des temps anciens. Que
ce soit Gaudete, Veni veni Emmanuel ou encore Maria durch ein
Dornwald ging, chaque chanson fut interprétée avec un goût et un sens du
timing impeccable. Le Carol of the Bells nous faisait penser à la
tradition anglaise du carillon, et l’on se demandait si une des méthodes
vénérables de sonner les cloches pourrait se trouver à l’origine de la
composition. Cela sonnait gai et frais, comme une matinée de Noël sous une
couche de neige fraîche. Certaines chansons quittaient un peu le terrain de la
Nativité, mais elle portaient toutes un message de joie et de paix. „ C’était profondément émouvant et rafraîchissant de voir ces
homme jeunes, à l’air un peu „cool“, tout de noir vêtus avec des cravates en
arc-en-ciel, être si concentrés sur leur art et sa signification. Ils maitrisent parfaitement la façon britannique de mélanger comédie
et profondeur des émotions que nous trouvons si souvent dans la littérature et
le d’Outre-Manche avec tant de plaisir. La seconde moitié du concert était
consacré à une sélection de Noëls américains, chantés en „Close Harmony“.
Encore une fois, les chanteurs démontraient leur technique parfaite, des voix
se mariaient de façon merveilleuse, des solos résonnant clairs et intenses.
Dénués de toute sentimentalité, chantés avec des rythmes inattendus ou à une
vitesse à couper le souffle, ces chansons apportaient joie et allégresse et le
concert se terminait après deux bis et un tonnerre d’applaudissements et
acclamations. Ce fut un moment de joies
et d’émotions, et au retour, la nuit était moins sombre. Et l’espoir de lumières
nouvelles ravivé.
No comments:
Post a Comment
Note: Only a member of this blog may post a comment.